Le carré simple
Absinthe
Achillée millefeuille
Aspérule
Bardane
Bourrache
Chénopode bon-Henri
Guimauve
Lavande officinale
Mélisse
Menthe
Reine des prés
Rue officinale
Sauge officinale
L' Absinthe
Cette plante était utilisée par la médecine traditionnelle et l’est d’ailleurs toujours, sous forme de poudre, de décoction, d’infusion, parfois avec du vin ou de la bière. Elle est utilisée comme vermifuge, pour soigner les maladies de l’estomac, les coliques, les maux de ventre, pour faciliter la digestion (sous forme de tisane), pour provoquer les règles, contre la fatigue, les nausées et le mal de mer. Elle était aussi généralement donnée au bétail.
En usage externe, elle pouvait également être appliquée en cataplasme chaud. Les récentes recherches médicales ont révélé que l’absinthe possède des propriétés antibactériennes, antifongiques, antiulcéreuses, anti-inflammatoires, neuroprotectrices et antioxydantes.
L'Achillée millefeuille
Dioscoride (Ier siècle) a été le premier à mentionner l’achillée millefeuille comme une plante incomparable pour soigner les plaies saignantes ainsi que les ulcères. Elle aurait également des propriétés antibactériennes). Jusqu’au XIXe siècle, cette plante a été utilisée pour accélérer la cicatrisation. Au XXe siècle, lors de la Premier Guerre mondiale, elle fait partie du « kit de première urgence » du soldat pour soigner ses blessures légères.
L’achillée millefeuille était également utilisée pour traiter les maux de tête, l’inflammation, les flatulences, le diabète et comme protecteur du foie (limitant les effets de la cirrhose). Attention toutefois, cette plante est contre-indiquée pendant la grossesse et l’allaitement.
Enfin, ses fleurs et ses feuilles sont comestibles. En cuisine, elles sont généralement utilisées comme condiment pour les salades, les soupes, les omelettes. Ses fleurs parfument également les crèmes et les flans. Durant le Moyen Age et jusqu’au XVIe siècle, l’achillée millefeuille composait le gruit, qui servait à parfumer la bière.
L'Aspérule
Autrefois, cette plante était utilisée pour bourrer les matelas et les coussins. En médecine, la coumarine que contient l’aspérule expliquerait ses propriétés antispasmodique, sédatives, diurétique et légèrement antiseptique. Attention toutefois car à haute dose, la coumarine peut se révéler toxique. En outre, l’odeur de l’aspérule peut également provoquer des maux de tête, tout comme le muguet, voire une altération des perceptions (somnolence, vertige).
Au fil des siècle, l’aspérule a été utilisée contre les phlébites. Elle pouvait être écrasée sur les blessures, les abcès et les enflures douloureuses pour les soigner. Infusée avec des fleurs de bleuet ou des feuilles de plantain, elle produisait un collyre capable de soigner les conjonctivites.
En cuisine, l’aspérule se fait sécher et est ensuite consommée sous forme d’infusion dans de l’eau, du lait, de la crème, du beurre et du chocolat. Elle peut également être émiettée pour parfumer les desserts comme les cookies, les gâteaux, les beignets, la pâte à crêpes ou encore les compotes de fruits.
Le colorant rouge qu’elle produit peut être utilisé pour teindre le textile. L’industrie exploite également son odeur de vanilline. Enfin, les feuilles de l’aspérule ont déjà été utilisées comme substitut au tabac.
La Bardane
Elle possède de nombreuses propriétés médicinales. Elle est également cultivée comme plante potagère car sa racine peut être consommé comme légume. Les premières traces de consommation de cette plante par les hommes remontent au mésolithique. Par la suite, elle est utilisée dans la médecine antique.
Au Moyen Âge, elle figure parmi les plantes recommandées dans le capitulaire De Villis. Ailleurs dans le monde, des formes améliorées de la bardane sont cultivées en Chine, au Japon, à Java ainsi qu’aux îles Hawaï.
En cuisine, la racine de la bardane se consomme cuite ou crue. Son goût est légèrement sucré et ressemble à celui de l’artichaut. Elle se consommes également sautée ou en gratin.
En médecine, la bardane est connue pour avoir des vertus détoxifiantes. Elle est traditionnellement utilisée en tant que diurétique, laxatif dans le traitement de la formation de calculs dans les voies biliaires et urinaires ainsi que pour certaines affections musculo-squelettiques.
La Bourrache
Elle a commencé à être utilisée dans le domaine médical au Moyen Age et était alors considérée comme une plante magique aphrodisiaque. A cette époque, les hommes considéraient que la bourrache donnait de l’assurance et de la hardiesse dans les entreprises amoureuses. Au XVIIIe siècle, Arnaud de Villeneuve (médecin et théologien) avance que cette plante serait capable de guérir la gale et la mélancolie, qu’elle fortifierait le coeur, le foie et qu’elle purifierait le sang. Au XVIe siècle, les médecins lui reconnaissent des propriétés dépuratives.
De nos jours, nous lui reconnaissons encore ses propriétés diurétique et sudorifique. Elle soignerait en outre les maladies aiguës des voies respiratoires comme la pneumonie par exemple. Enfin, elle se révèle être un remède efficace contre la toux d’irritation et la bronchite aiguë.
Le Chénopode bon-Henri
Elle possède en effet de nombreuses qualités gustatives. Toutes les parties de la plante sont comestibles. Ses graines peuvent remplacer la céréale. Les jeunes poussent peuvent être cuites à la vapeur. Les feuilles quant elles peuvent être consommées comme celles des épinards.
La Guimauve
Dans l’Antiquité, elle était utilisée comme plante médicinale. Au Moyen Âge, Charlemagne en a imposé la culture dans ses jardins royaux par le Capitulaire de Villis. Elle était alors utilisée pour apaiser les brûlures car riche en vitamines C. Les mamans la donnaient à mastiquer à leurs bébés pour les aider à supporter la percée de leurs dents.
Les racines quant à elles calment l’inflammations des muqueuses, la bronchite, la trachéite, la laryngite et la cystite. Elle permet aussi de lutter contre la sinusite par inhalation. Enfin, en cuisine, la guimauve était consommée en potage et était autrefois utilisée par les fabricants de bonbons pour ses propriétés adoucissantes.
De nos jours, les extraits de guimauve sont remplacés par la gélatine.
La Lavande officinale
Au Moyen Age, en Provence, la lavande était utilisée pour composer les parfums et les médicaments. Toutefois, c’est surtout au XIXe siècle que sa culture s’est développée. En France, l’essor de la production d’huile essentielle de lavande est lié à l’implantation des parfumeries aux alentours de Grasse. De nos jours, en France, la plus grande fête consacrée à la lavande a lieu tous les ans à Digne-les-Bains, à l’occasion du « Corso de la Lavande », qui s’achève par un défilé de chars décorés de lavande. En Chine, la lavande est naturellement cultivée dans le bassin supérieur du Fleuve Jaune depuis la fin du XVe siècle.
Enfin, en médecine, la lavande a des propriétés antidépressives, antispasmodiques, sédatives, diurétiques, cicatrisantes et antiseptiques. L’huile essentielle de lavande favoriserait la décontraction musculaire. Enfin, en cuisine, la lavande peut être infusée et utilisée dans la préparation de glaces ou de crèmes à la lavande.
La Mélisse
La mélisse est en effet une plante mellifère, dont les fleurs produisent un nectar que les abeilles récoltent pour en faire du miel. Son usage s’est répandu au XVIIe siècle, lorsque les Carmes ont mis au pont l’eau de mélisse pour soulager les dames à la cour de Louis XIV, sujettes à des malaises nerveux.
En médecine, « l’eau de mélisse » aurait par conséquent des propriétés antispasmodiques. Elle peut aussi être consommée sous forme de tisanes. Au XIXe siècle, la mélisse était très appréciée pour ses propriétés digestives et apaisantes. Cette plante soignerait également l’herpès et aurait un effet bénéfique sur la tension artérielle, sur le niveau de cholestérol, sur l’anxiété et la dépression. De nos jours, ses tiges et ses feuilles sont encore utilisées comme tonique et stimulant.
Enfin, en cuisine, la mélisse permet de donner de la saveur aux viandes, volailles, poissons mais également aux salades de fruits, de légumes, aux soupes et aux puddings. En Espagne, elle est même utilisée pour aromatiser le lait.
La Menthe
La plante était utilisée comme aromate pour les vins et les plats mais également dans les breuvages médicinaux. La majorité des espèces de menthe proviendraient des pays européens tandis que la menthe poivrée serait originaire d’Asie. Cette dernière n’aurait commencé à être cultivée en Angleterre qu’à partir du XVIIe siècle. Elle était alors connue sous le nom de Peppermint.
De nos jours, la menthe est très utilisée dans la cuisine, dans les cosmétiques et en infusions.
La Reine des prés
Cette plante a été utilisée comme aromatisant pour les crèmes et les desserts, mais également pour les dentifrices et les boissons. Ses fleurs et ses feuilles peuvent également être consommées en infusion. Elles peuvent aussi être utilisée pour aromatiser le vin ou la bière.
En France, une quarantaine d’emplois en médecine traditionnelle est recensée. La reine des près est principalement utilisée pour son action drainante, qui aide à réduire les excès d’eau dans les membres. Elle possède également des propriétés anti-inflammatoire, diurétique, tonique, antispasmodique, cicatrisante et digestive.
La Rue officinale
Au Moyen Age, la rue composait le vinaigre des quatre voleurs, censé protéger de la peste. La rue officinale est une plante toxique qui était autrefois utilisée pour traiter la dysménorrhée ou l’aménorrhée, de manière plus générale, pour ses propriétés abortives. Le contact avec cette plante peut provoquer des éruptions cutanées, en particulier chez les personnes à la peau sensible, exposées au soleil. Il est donc fortement déconseillé de la toucher.
Toutefois, à petite dose, la rue possède des vertus toniques et stimulantes qui facilite la digestion. Elle a aussi des propriétés anti-oxydantes. Enfin, elle peut être utilisée comme répulsif pour les insectes, notamment les puces et les pucerons.
La Sauge officinale
Différentes civilisations l’ont utilisé au fil des siècles pour soigner divers maux. Dans l’Antiquité, les Romains et les Grecs l’utilisaient pour stimuler leur mémoire tandis que les Egyptiens s’en servaient pour augmenter leur fertilité. De nos jours, la sauge est toujours reconnue pour ses nombreuses propriétés en médecine et en cuisine. Elle est en effet riche en antioxydants et elle se révèle être un anti-inflammatoire naturel efficace. Elle contribue entre autres à lutter contre le stress oxydatif et aide à apaiser les douleurs articulaires. Les principes actifs contenus dans les feuilles favorisent la digestion et aident à réguler le taux de sucre dans le sang. La sauge renferme également des propriétés antibactériennes.
En cuisine, cette plante est reconnue pour son goût robuste et légèrement poivré ainsi que pour ses notes de citron et d’eucalyptus. Enfin, elle est utilisée pour l’assaisonnement des viandes rouges ou blanches.