Le carré fleuri
Bleueut centaurée
Giroflée des jardins
Iris
Myosotis
Pivoine
Poivrier des moines
Rose trémière
Rosier
Violette
Le Bleuet centauré
Autrefois, dans le domaine médical, l’eau de bleuet était prescrite en collyre dans le but de soigner les irritations des yeux et des paupières, ainsi que pour lutter contre la conjonctivite. Elle est également indiquée en cas d’inflammation de la peau et des muqueuses (sous forme de bain de bouche).
En cosmétique, l’eau de bleuet peut être utilisée comme démaquillant.
Une fois séchées, ses fleurs sont quant à elles conseillées pour soigner les inflammations des reins ainsi que les rhumatismes (sous forme d’infusion).
Enfin, dans le domaine culinaire, les fleurs de bleuet sont comestibles fraîches et sont souvent utilisées dans les desserts (salades de fruits, mousses ou encore gâteaux).
La Giroglée des jardins
Cette plante a un parfum particulièrement fort, notamment la nuit, proche de celui de la violette. Ses pétales sont ainsi utilisés en parfumerie.
Elle est également cultivée à des fins ornementales.
Dans le domaine médical, la giroflée est reconnue pour ses propriétés diurétique et peut être employée comme tonique cardiaque. Toutefois, une trop grande dose peut se révélée toxique, voire mortelle.
L'iris
Les premiers iris sont apparus il y a environ 80 millions d’années dans une zone aujourd’hui devenue l’Antarctique. Au XVIe siècle, Catherine de Médicis a commencé à utiliser l’iris comme parfum. Au XVIIe siècle, la poudre d’iris aurait été utilisée en cosmétique ainsi que pour blanchir les dents Par la suite, les Amérindiens utilisaient les feuilles d’iris pour fabriquer de fines cordelettes.
L’iris est rapidement devenue la fleur emblématique de la royauté française mais son nom héraldique est « fleur de lys ». Selon la légende, l’iris aurait dans un premier temps été le talisman de Clovis, alors qu’il pourchassait les Wisigoths, en 507. Les rois de France ont commencé à orner leur blason dès 1150.
Aujourd’hui, on trouve cette fleur aussi bien en Europe, en Asie, en Afrique du Nord et en Amérique du Nord. L’iris des marais est l’emblème de la Région de Bruxelles-Capitale. L’iris versicolore est quant à lui celui du Québec depuis 1999.
le Myosotis
Son nom vient du grec μυοσωτίς (myosōtís), μυός (myós) signifiant « rat, souris » et ωτός (ōtós), signifiant « oreille », en référence aux feuilles velues et arrondies qui peuvent faire penser aux oreilles de souris.
Selon une légende, un chevalier se promenait le long d’une rivière avec sa dame. L’homme aurait voulu se pencher pour cueillir une fleur mais son armure étant trop lourde, il serait tomber à l’eau. Incapable de s’extraire de l’eau à cause du poids, il aurait galamment lancé sa fleur vers la dame en s’écriant : « Ne m’oubliez pas ! ». C’est de cette histoire que viendrait le symbole du myosotis, repris dans la littérature au fil des siècles. Son nom anglais est d’ailleurs « forget-me-not », en italien « nomeolvides ». Le myosotis est d’ailleurs devenu le symbole de la société Alzheimer et en 2015, celui du génocide arménien qui a eu lieu pendant la Première Guerre mondiale.
La Pivoine
Son nom vient du grec Παιών (Paiốn), qui était un des plus anciens dieux guérisseurs grec. Cette fleur est en effet connue depuis environ 4 000 ans pour ses vertus médicinales. Par exemple, Hippocrate (460-370 av. J.-C.) la recommandait pour soigner les maux des femmes. Selon lui, elle « attire les règles et les fixe ».
La pivoine était également considérée comme une plante magique. Sa cueillette était entourée de pratiques rituelles. En Chine, la pivoine, plus particulièrement sa racine est également connue pour ses propriétés médicinales. Découpée en tranches, elle enrichirait le sang, régulerait le foie et calmerait la douleur. Selon un texte chinois, elle calmerait les attaques, les spasmes, la tétanie ainsi que l’épilepsie.
Dans le langage des fleurs, la pivoine symbolise la sincérité mais également la honte.
le Poivrier des moines
Connu depuis l’Antiquité, il aurait été utilisé pour ses vertus médicinales et anaphrodisiaques. Les graines de l’arbre au poivre étaient en effet connues pour calmer les syndromes prémenstruels ainsi que les douleurs mammaires des femmes. Il aurait également été utilisé en cataplasme pour soulager les ulcères, abcès, rhumatismes (en Asie), mais aussi comme diurétique. Au Népal, il est employé pour soigner les maux de tête.
Son nom vient du fait qu’au Moyen Age, les moines l’utilisaient pour aromatiser leurs soupes. Il permettait également aux moines de supporter certains moments difficiles du célibat en leur coupant toute libido.
Enfin, les feuilles, fleurs et tiges de l’arbre à poivre auraient également servit pour teindre en jaune les fibres et tissus.
La Rose trémière
Toutes les parties de cette plante sont comestibles. C’est une plante typique des jardins champêtres.
Depuis l’Antiquité, certaines de ses fleurs peuvent être utilisées dans le domaine médical. Elle aurait les mêmes vertus que la guimauve officinale diurétique, antiglaireuse, émolliente, adoucissante), mais sûrement moins importantes. Une fois ses fleurs séchées, les infusions permettraient de soigner la toux, les enrouements, la bronchite et calmerait les douleurs de l’estomac. Sous forme de collyre, elle calmerait également les irritations des yeux.
En Egypte ancienne, la rose trémière était cultivée comme légume. Ses bourgeons et ses fleurs peuvent être consommés en salade ainsi qu’en tisane à partir de ses pétales séchés.
Enfin, de récents travaux (2019) laissent penser que les fleurs de la rose trémière auraient autrefois été utilisées pour leur colorant, pour teindre la laine et le coton.
Le Rosier
Les rosiers sont cultivés comme plantes ornementales pour leurs fleurs : les roses. Leur essence est particulièrement prisée dans les parfumeries. Dans l’Antiquité, les Egyptiens mettaient des roses dans les tombeaux car elles étaient censées accompagner les morts dans l’au-delà. Les Romains quant à eux décoraient leur palais de roses lors des jours de fête. Au Moyen Age, la culture des rosiers prend de l’ampleur car les roses servaient à des fins médicinales. Au XIXe siècle, d’après certaines sources, Joséphine de Beauharnais, grande passionnée de roses, en collectionnait plus de 600 variétés dans la roseraie de Malmaison.
Au fils des siècles, la rose a également été la source d’inspiration d’un grand nombre d’artistes et de poètes tels que Verlaine, Ronsard et Shakespeare, dont les oeuvres évoquent la beauté de cette fleur.
Enfin, dans le langage des fleurs, la rose rouge symbolise l’amour et le désir. La rose blanche symbolise quant à elle la pureté, l’innocence, l’élégance et le raffinement. La rose rose est symbole de tendresse, de douceur et d’attachement.
La Violette
Cette plante a principalement un usage ornemental. Certaines variétés peuvent être roses ou encore bleu indigo. Les violettes parfumées sont utilisées en confiserie. Les bonbons à la violette sont fabriqués à partir de fleurs fraîches cristallisées dans le sucre. C’est d’ailleurs devenu une spécialité de Toulouse depuis 1818. Cette fleur est également utilisée en pâtisserie, en cuisine, en parfumerie et était même autrefois utilisée dans le domaine de la santé.
Elle aurait des vertus pour soigner les maux de tête, la mélancolie et l’insomnie. Elle aurait également été utilisée en dermatologie pour soigner l’acné et soigner les infections de la peau.
Dans le langage des fleurs, la violette représente l’innocence, la pudeur ainsi que la modestie. Elle peut aussi inciter à devenir plus hardi. En bouquet, entourée de feuilles, elle symboliserait l’amour secret.